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Trousse spirituelle de premiers soins

  Jean-Paul SIMARD
  Médiaspaul, 2016
  117 p.
 

                    

Titre original et avenant qu’éclaire bien sûr le commentaire de la 4ième de couverture. Comme un médecin urgentiste, nous sommes donc sensés avoir ici dans les mains, un petit livre qui va tenter de répondre à nos défaillances spirituelles, le plus souvent en cas de malheur.

« Je ne crois plus en Dieu depuis la mort de mon fils… », «  Comment croire en l’existence d’un Dieu bon quand on voit tant misère dans le monde ? », « J’ai prié Dieu au moment de mes conflits familiaux, mais Dieu ne m’a pas répondu et ne m’a pas aidé ».
Nous avons tous entendu de telles remarques et il serait bien étonnant que nous-mêmes un jour ou l’autre , nous n’ayons pas eu ces doutes, cette désespérance.

Nous sommes souvent très terre à terre (humains tout simplement) et nous ne croyons pas suffisamment à la force intérieure qui nous habite, tellement bien cachée parfois que nous l’ignorons. Et pourtant croyants ou non, nous avons en nous bien plus d’énergie que nous le pensons. « En toi se trouve la source de la vie » (Ps 36,10). Ce n’est pas un hasard si en ces temps difficiles, de nombreuses personnes découvrent avec bonheur des lieux, religieux ou non, de ressourcement, de méditation qui nous invitent à nous regarder autrement nous-mêmes ainsi que le monde qui nous entoure.

L’auteur nous propose trois attitudes à la fois humaines et spirituelles : croire, espérer, aimer et une pratique : prier.

C’est peut-être un peu simplifier le problème  que d’espérer trouver dans ces quatre pistes une thérapie rapidement efficace. Mais il faut bien se mettre en route avec quelques repères si nous voulons suivre un chemin de vie et non de mort.

CROIRE (p.28-41) : croire en Dieu certainement, mais en nous aussi avec nos faiblesses mais aussi toutes nos ressources.

«  Il y a en moi de temps en temps une profonde aspiration à m’agenouiller, les mains sur le visage, et à trouver ainsi une paix profonde, en me mettant à l’écoute d’une source cachée au plus profond de moi-même » (Etty Hillesum – Une vie bouleversée – citée p.37)

« La part divine qui est en nous possède des propriétés curatives exceptionnelles » (p.36)

De nombreux témoignages expriment que cette force invisible fut pour eux leur « seule planche de salut. »

ESPERER (p.42-62) : La société actuelle ne porte pas tellement à l’espérance. Il va falloir cultiver notre aptitude à l’espérance. Si nous vivons des expériences négatives, importante est aussi notre façon de réagir. On parle aujourd’hui du « lâcher-prise » et de mieux cerner l’essentiel, le but de nos vies. « Homme où vas-tu ? » interrogeait Jean-Paul II lors d’un voyage au Brésil.
Et quand on ajoute l’amour à l’espoir, il se produit alors des miracles.

AIMER (p.63-75) : « L’amour apporte un surplus de sens à notre vie accompagné d’un dynamisme nouveau ».

PRIER (p.76-99). Les vertus thérapeutiques de la prière ne sont plus à prouver : apaise l’angoisse, diminue la tension artérielle, redonne confiance (voir en fin de volume ce qui est dit de  l’agapéthérapie).

 On peut voir des signes de Dieu en tout et l’auteur penche peut-être un peu trop dans ce sens pour encourager le lecteur à une pratique connue et expérimentée aussi par d’autres religions : la répétition fréquente d’un mot, d’une courte phrase ; c’est la dynamique du mantra produisant un effet pacifiant et fortifiant. Ex. : Viens , Esprit de lumière, de force et de paix. Ou « Seigneur Jésus, Fils du Dieu vivant, prends pitié de moi pécheur » . Ou répéter simplement le nom de « Jésus ».

 C’est globalement un petit livre très facile à lire qui peut être utile pour s’ouvrir à d’autres pratiques non négligeables de connaissance de soi et d’apaisement et soulignant les points forts à cultiver .  Mais des phrases telles que : « Dieu sait mieux que nous ce qu’il nous faut au moment où il nous le faut. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, parfois Dieu nous évite le pire en ne nous exauçant pas » (p.98) , donne de Dieu sur nos vies un pouvoir qu’il ne s’octroie certainement pas.

Il nous faudra avec Dieu, Jésus et l’Esprit-Saint un long compagnonnage où Dieu ne décide rien pour nous, mais nous insuffle peu à peu son Esprit par la prière et par une lecture et méditation régulière de sa Parole. On y adhère alors ou pas. On laissera Dieu agir en nous ou pas.

La vie d’un couple si aimant soit-il, ne s’ajuste pas en un jour et une vie même n’y suffit pas. Mais oui, l'amour humain et à plus forte raison encore l'amour de Dieu peuvent rendre possible ce qui semblait impossible.

 DG

Mise à jour : Samedi 30 Décembre 2023, 19:51
Denyse dans 08- ARCHIVES - Règle de Saint Benoît - Texte et commentaires ch.1 à 42 - Lu 910 fois - Version imprimable
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