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La Passion du livre au Moyen-Âge

 La passion du livre au Moyen-Âge

 Sophie CASSAGNES-BROUQUET

Ed. Ouest-France 2015

125 p.

                                       

 L’auteur, Sophie Cassagnes-Brouquet, enseigne l’histoire médiévale à l’Université de Toulouse II Le Mirail.

 Comme à son habitude, les Editions Ouest-France attirent notre attention par la qualité de l’iconographie des ouvrages qu’elle édite. Ce livre sur « la passion du livre au Moyen-Âge » méritait bien un soin tout particulier et c’est avec grand plaisir qu’on le découvre page après page pour admirer les reproductions d’enluminures qui brisent une fois de plus l’idée  - si on l’avait - que le Moyen-Âge n’était qu’illetrisme, rusticité, chateaux forts et batailles.

C’est au contraire la période où le livre se développe, où la culture se transmet à travers le travail minutieux des scribes et des enlumineurs , en majorité des moines . Le livre a dans ses débuts une « aura sacrée » car il est omniprésent dans la religion avant d’être profane.

L’extrême richesse des œuvres produites à cette époque sur parchemin puis sur papier  les rendent de nos jours  encore très précieux, tellement précieux et splendides qu’on hésite même à les montrer !

« L’image  nourrit le texte », nous racontant l’histoire du Livre bien sûr, mais chaque illustration racontant elle-même une histoire et révélant une technique que les passionnés pratiquent toujours aujourd’hui.

                   * 

 Au sommaire :

-         La production du livre au Moyen-Âge

A boîte à outils du scribe : tablettes de cire pour s’entraîner qu’il grave avec une pointe de métal ou d’os . Pour tracer des lettres sur le parchemin ou le papier : la pointe, une mine de plomb, d’argent ou d’étain, le calame (roseau taillé ou plume d’oiseau) (p.12)

      -         Un objet précieux et menacé :

 réservé le plus souvent au clergé ou à la noblesse. Les premières bibliothèques apparaissent dans les monastères relayées par les universités et les particuliers collectionneurs. Copie, enluminure, reliure rendent le livre très cher. Malgré les disparitions et les destructions massives, la France est sans doute le pays d’Occident  où le plus grand nombre de manuscrits a été conservé .        

-         Quels livres, pour quels lecteurs :

 A l’époque médiévale, on estime que 10% de la population possède la lecture. Mais pour tous, le livre est quasi sacré, écouté avec attention  par l’assemblée (lecture orale) et où la mémoire joue un rôle capital . La lecture silencieuse est pratiquée par les érudits puis dans les écoles. (p.49)

-         Des livres et des artistes :

Le peintre choisit rarement le sujet qu’il illustre…cependant les marges des manuscrits apparaîssent comme un espace de liberté où l’imagination de l’artiste peut se laisser aller, non sans humour.

 Chaque chapitre s’ouvre sur une page introductive suivie d’un commentaire détaillé et abondamment  illustré avec des légendes précises.

 Ce livre peut intéresser les spécialistes comme les simples curieux qui risquent fort de se passionner à leur tour pour ces livres remarquables. Et pourquoi pas s’essayer à l’écriture et l’enluminure médiévales. De nombreux stages proposent des formations qui aident bien à une mise en route.

                 *   

Pour en savoir plus , une bonne adresse : le portail « Manuscrits enluminés »

http://mandragore.bnf.fr/html/enlum/default.htm

 DG
*
 © D.G  photos personnelles ne figurant pas dans le livre 
                    Troyes - Exposition Clairvaux 2015

Mise à jour : Samedi 30 Décembre 2023, 19:55
Denyse dans 08- ARCHIVES - Règle de Saint Benoît - Texte et commentaires ch. 1 à 73 - Lu 1135 fois - Version imprimable
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