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Les sacrements - Sept clés pour la vie

 LES SACREMENTS
 Sept clés pour la vie

  Christian SALENSON

  Ed. DDB 2012
  198 p.

                                       

Christian SALENSON est prêtre du diocèse de Nîmes et directeur de l'Institut de sciences et de théologie des religions de l'Institut catholique de la Méditerranée (Marseille)

 

Les sacrements, nous parlent-ils encore aujourd 'hui ? Messes et sacrement de réconciliation peu fréquentés, nombre d' enfants suivant la catéchèse en déclin, mais aussi un million et demi de jeunes participant aux JMJ de Lisbonne, des propositions multiples de formation dans les diocèses qui trouvent un public intéressé, des baptêmes encore fréquents dans les familles...

On peut s'interroger sur le perception et le besoin de sacrements qu'ont aujourd'hui les chrétiens.

Le sous-titre de ce livre de Christian Salenson souligne fort bien l'enjeu des sacrements dont nous méconnaissons la valeur et l'impact qu'ils peuvent avoir dans la vie chrétienne.

Les baptêmes et confirmations sont généralement bien préparés et bien vécus mais sans lendemain, l'eucharistie bien souvent reçue par habitude mais sans fruit , sans conversion.

Ce livre nous éclaire avec précision sur le sens des sacrements qui ne sont pas que des rites désuets. L'Eglise les met en œuvre mais elle n'en a pas la maîtrise car ils sont avant tout dons gratuits de Dieu, présence de Dieu qui nous manifeste à travers eux son amour et l'action de l'Esprit-Saint dans nos vies.

Discrétion de Dieu qui respecte notre liberté, une liberté mal comprise par l'homme dont la tendance n'est certainement pas de « tout quitter pour suivre le Christ ».

Il y a un risque certain à accueillir le Christ dans sa vie . Mais n'est-ce pas une des règles fondamentales de l'amour que de vouloir tout donner à celui qu'on aime et dont on est aimé ?

L'auteur nous offre un beau parcours de réflexion spirituelle non seulement sur les sacrements mais sur ce à quoi la foi engage avec d'intéressants développements sur l'acceptation de nos vulnérabilités, sur le pardon de Dieu bien plus important que l'aveu des fautes.

« Il y a des combats que l'on ne gagne qu'en rendant les armes ». (p.120)

DG

Extraits

- Nous sommes enfants de Dieu... et donc héritiers de Dieu, cohéritiers du Christ. Comment pourrais-je entendre et croire en ces paroles de feu ?
Or, c'est justement parce que ces paroles sont trop belles pour y croire, comme l'on dit, qu'elles sont attestées dans un rite « pour graver la mémoire ». souvent nous n'osons pas croire. Les hommes sont ainsi faits que ce qu'ils désirent absolument, du plus profond de leur être, paradoxalement, ils résistent à y croire et y consentir ! Aussi, le baptême, le premier des sacrements, est comme un sceau apposé sur mon existence, une révélation d'amour : je suis un fils ou une fille unique de Dieu ! ( p.16-17)

- Un chemin s'ouvre devant moi pour devenir qui je suis. (p.18)

- Qu'ai-je à m'encombrer d'autant de choses inutiles quand la liturgie nous invite non au dénuement mais à ne pas être aliénés par les objets et les biens et « à travers les choses qui passent à nous attacher à celles qui demeurent » . (p.36)

- Après le baptême et avant de communier, celui qui est baptisé est confirmé. Il est marqué du sceau de l'Esprit.... Qui pourrait donc croire que l'on enferme l'Esprit Saint dans un rituel, lui qui est «  comme le vent, dont on ne sait ni d'où il vient, ni d'où il va » (saint Jean 3,8) ?

L'Eglise a-t-elle la capacité de donner l'Esprit ? … Avec beaucoup de sagesse, Isidore de Séville, un père de l'Eglise disait : «  Nous pouvons recevoir l'Esprit-Saint, mais nous ne pouvons pas le donner, mais nous invoquons Dieu afin qu'il le donne. »..(p.45-46)

- Qui ne constate avec humour, quand il regarde le chemin parcouru, qu'il a été conduit là où il n'avait pas prévu et parfois même là où il avait dit qu'il n'irait jamais ? (p.53)

- Dans la célébration de l'eucharistie, il est dit à celui qui vient communier : « Le corps du Christ », à travers le corps sacramentel, il lui est clairement indiqué qu'il est appelé à reconnaître son propre corps comme corps du Christ ? Je suis corps du Christ... . « Devenez ce que vous recevez », dit saint Augustin. (p.64-65)

- Si le risque existe de ne voir dans le pain et le vin que du pain et du vin ordinaires, le risque tout aussi déplorable existe également de n'y voir que du divin que l'on adore – et non pas le Christ mort et ressuscité – et donc de ne pas discerner le sacrement de l'unique Présence que nous sommes appelés à reconnaître et à vivre en nous-mêmes, en l'autre, dans la communauté, en toute humanité et ultimement dans le cosmos lui-même. Le corps du Christ en tous ses états ! (p.69)
 

     

Denyse dans 01 - LIVRES - REVUES - Résumés, extraits...2016-2024 - Lu 150 fois - Version imprimable
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