Paroles de sagesse
PAROLES de SAGESSE tirées de l'Imitation de Jésus-Christ
Appliquez-vous à détacher votre cœur de l'amour des choses visibles, pour le porter tout entier vers les invisibles.
Si vous croyez beaucoup savoir, et être perspicace, souvenez-vous que c'est peu de chose à côté de ce que vous ignorez.
Quand vous verriez votre frère commettre ouvertement une faute, ne pensez pas cependant être meilleur que lui. Nous sommes tous fragiles, mais croyez que personne n'est plus fragile que vous.
- Au jour du jugement, on ne nous demandera pas ce que nous avons lu, mais ce que nous avons fait ; ni si nous avons bien parlé, mais si nous avons bien vécu.
- Celui-là est vraiment grand, qui a une grande charité.
- C'est en résistant aux passions, et non en leur cédant, qu'on trouve la véritable paix du cœur.
- N'ouvrez pas votre cœur à tous indistinctement ; mais confiez ce qui vous touche à l 'homme sage et proche de Dieu.
- J'ai souvent entendu dire qu'il est plus sûr d'écouter et de recevoir un conseil que d'en donner.
Abbaye de Fontenay (Côte d'Or).
- Si vous ne savez pas vous vaincre en des choses légères, comment remporterez-vous des victoires plus difficiles ?
- Chacun devrait être toujours en garde contre les tentations qui l'assiègent, et veillez et priez pour ne point laisser lieu aux surprises du démon, qui ne dort jamais, et qui tourne de tous côtés, cherchant quelqu'un à dévorer.
Plus on met de retard à repousser le mal, plus on s'affaiblit chaque jour, et plus l'ennemi devient fort contre nous.
- Appliquez-vous à supporter patiemment les défauts et les infirmités des autres, quelles qu'elles soient, parce qu'il y a aussi bien des choses en vous que les autres ont à supporter.
- Les justes, dans leurs résolutions, comptent bien plus sur la grâce de Dieu que sur leur propre sagesse ; et quoiqu'ils entreprennent, c'est en Lui seul qu'ils mettent leur confiance.
Abbaye de Noirlac (Cher)
- Si vous ne pouvez continuellement vous recueillir, recueillez-vous au moins de temps en temps, au moins une fois le jour, le matin ou le soir.
- Pensez souvent aux bienfaits de Dieu. Laissez là ce qui ne sert qu'à nourrir la curiosité. Lisez plutôt ce qui touche le cœur que ce qui amuse l'esprit.
- Retranchez les discours superflus, les courses inutiles.
Nul ne parle avec mesure, s'il ne se tait volontiers. Nul n'est en sûreté dans les premières places, s'il n'aime les dernières . Nul ne commande sans danger, s'il n'a pas appris à obéir.
- A cause de la légèreté de notre cœur et de l'oubli de nos défauts , nous ne sentons pas les maux de notre âme, et souvent nous rions vainement quand nous devrions bien plutôt pleurer .
- Avant de reprendre vos amis, ayez soin de vous reprendre vous-même.
Abbaye de Fonfroide (Aude)
- Pourquoi remettez-vous toujours au lendemain l'accomplissement de vos résolutions ?... Qu'en sera-t-il de nous à la fin du jour si nous sommes si lâches dès le matin ?
Levez-vous et commencez à l'instant et dîtes : Voici le temps d'agir, voici le temps de combattre, voici le temps de me corriger.
Dans toutes vos actions, dans toutes vos pensées, vous devriez être tel que vous seriez s'il vous fallait mourir aujourd'hui... Si aujourd'hui vous n'êtes pas prêt, comment le serez-vous demain ?
- Considérez les chartreux, les religieux de Cîteaux, et les autres religieux et religieuses de différents ordres, qui se lèvent toutes les nuits pour chanter les louanges de Dieu... Plût à Dieu que nous n'ayons à songer qu'à la nourriture de notre âme, que nous goûtons hélas si rarement !
Souvenez-vous toujours que votre fin est proche et que le temps perdu ne revient point.
- « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » ...Il est paix et joie dans l'Esprit-Saint... « Si quelqu'un m'aime , il gardera ma parole, et je viendrai à lui et ferai en lui ma demeure. »
Laissez dons entrer Jésus en vous.
- Ceux qui sont aujourd'hui pour vous pourront être demain contre vous, et réciproquement : les hommes changent comme le vent... Jésus aussi a été méprisé des hommes en ce monde et, dans les plus extrêmes angoisses, abandonné des siens, de ses amis, de ses proches.... Et Vous osez vous plaindre de quelque chose !
Abbaye d'Oriocourt (Moselle)
- Conservez-vous dans la paix : et alors vous pourrez la donner aux autres. Le pacifique est plus utile que le savant.
- Chacun juge des choses du dehors selon ce qu'il est au-dedans de lui-même.
- Nous n'avons en nous que peu de lumière, et ce peu, il est aisé de le perdre par négligence.
- Ayez la conscience pure et vous posséderez toujours la joie. La bonne conscience peut supporter beaucoup de choses, et elle est pleine de joie dans l'adversité. La mauvaise conscience est toujours inquiète et troublée.
- Vous n'êtes pas plus saint parce qu'on vous loue, ni plus imparfait parce qu'on vous blâme. Vous êtes ce que vous êtes, et tout ce qu'on pourra dire ne vous fera pas plus grand que vous ne l'êtes aux yeux de Dieu.
- Aimez et conservez pour ami Celui qui ne vous quittera point alors que tous vous abandonneront, et qui, quand viendra votre fin, ne vous laissera point périr. Que vous le vouliez ou non, il vous faudra un jour être séparé de tout.
- Lorsque la grâce de Dieu visite l'homme, alors il peut tout ; et quand elle se retire, alors il est pauvre et infirme...
- Ne murmurez point s'il arrive que votre ami vous abandonne, sachant qu'après tout il faut bien un jour se séparer tous.
- Quand la consolation vous est ôtée, ne vous découragez pas aussitôt ; mais attendez avec humilité et avec patience que Dieu vous visite de nouveau : car il est tout-puissant pour vous consoler encore plus.
Abbaye Saint Benoît sur Loire
Soyez reconnaissants des moindres grâces, et vous mériterez d'en recevoir de plus grandes . Que le plus léger don, la plus petite faveur ait pour vous autant de prix que le don le plus excellent et la faveur la plus singulière.
Voulez-vous conserver la grâce de Dieu ? Alors soyez reconnaissant lorsqu'il vous la donne, patient lorsqu'il vous l'ôte. Priez pour qu'elle vous soit rendue, et soyez humble et vigilant pour ne pas la perdre.
Cette parole semble dure : « Renoncez à vous-même, prenez votre croix et suivez Jésus. » Pourquoi donc craignez vous de porter la Croix {les épreuves qui vous arrivent}, par laquelle on arrive au royaume du ciel ?
Dans la Croix est le salut, la vie, la protection, contre les ennemis, la force de l'âme, la joie de l'esprit, l'espérance de la vie éternelle.
Prenez donc votre Croix et suivez Jésus, et vous parviendrez à l'éternelle félicité.
Heureux ceux dont la joie est de s'occuper de Dieu et qui se dégagent de tous les embarras du monde... Laissez là tout ce qui passe ; ne cherchez que ce qui est éternel.
« Parle Seigneur, ton serviteur écoute », dit le jeune Samuel .
Parle-moi pour consoler un peu mon âme, pour m'apprendre à réformer ma vie, parle-moi pour la louange, la gloire, l'honneur éternel de ton nom.
Le monde promet peu de chose et des choses qui passent, et on le sert avec une grande ardeur ; je promets [dit Jésus] des biens immenses , éternels , et le cœur des hommes reste froid... Ce que j'ai promis, je le donnerai ; ce que j'ai dit, je l'accomplirai, si toutefois l'on demeure avec fidélité dans mon amour jusqu'à la fin... Gravez mes paroles dans votre cœur, et méditez-les profondément : car, à l'heure de la tentation, elles vous seront très nécessaires.
Seigneur, ne détournez pas de moi votre visage ; ne différez pas à me visiter : ne me retirez pas votre consolation, de peur que privée de vous, mon âme ne devienne comme une terre sans eau.
C'est quelque chose de grand que l'amour, et un bien au-dessus de tous les biens. Seul, il rend léger ce qui est pesant, et fait qu'on supporte avec une âme égale toutes les vicissitudes de la vie... Rien n'est plus doux que l'amour ...parce que l'amour est né de Dieu... Celui qui aime, court, vole ; il est dans la joie, il est libre et rien ne l'arrête... L'amour souvent ne connaît point de mesure, mais comme l'eau qui bouillonne, il déborde de toutes parts... L'amour veille sans cesse ; dans le sommeil même il ne dort point.
- Jésus : Mon fils, votre amour n'est encore ni assez fort ni assez éclairé.
- Le fidèle : Pourquoi, Seigneur ?
- Jésus : Parce qu'à la moindre contrariété vous laissez là l'oeuvre commencée, et que vous recherchez trop avidement les consolations.
Celui qui aime fortement demeure ferme dans la tentation et ne cède point aux suggestions artificieuses de l'ennemi.
Retire-toi de moi, détestable séducteur, tu n'auras jamais en moi aucune part ; mais Jésus sera près de moi comme un guerrier formidable, et tu demeureras confondu. Tais-toi donc, ne me parle plus ; je ne t'écouterai pas davantage, quoique tu fasses pour m 'inquiéter.
« Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrai-je ? »
Mise à jour : Lundi 12 Février 2024, 13:00
Denyse
dans 08- ARCHIVES - Règle de Saint Benoît - Texte et commentaires ch. 1 à 73
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