La Pâque de Jésus
François VARILLON
La Pâque de Jésus.
François Varillon
Ed. Bayard-Centurion 1999
Le livre n’est pas récent mais l’auteur, jésuite, fut parmi les plus grands prédicateurs. Son ouvrage « Joie de croire, joie de vivre » reste une référence incontournable.
Si on veut entrer, accompagné, dans la Semaine Sainte, n’hésitons pas à choisir cette méditation remarquable et très accessible, en langage oral (retranscription d’une retraite),
aux réflexions percutantes qui nous touchent au plus près de nos vies et de notre foi.
Avec François Varillon, nous approchons Jésus dans sa réalité d’homme et dans son mystère divin. Confrontation qui n’a pas fini de nous interpeller , qui nous bouscule et nous rassure à la fois. On est émerveillé par cette rencontre à travers des mots de l’Evangile qu’on connaissait par cœur et que pourtant on redécouvre comme neufs.
L’aventure n’est pas intellectuelle, et c’est tout l’intérêt de ce livre. Elle est spirituelle si on accepte d’écouter vraiment et de se laisser toucher.
Il y a peut-être un risque qu’il ne faut pas négliger : après l’avoir lu, notre regard sur Jésus va changer et nous aussi peut-être.
Grandes lignes du chapitre : « L’un de vous me livrera. » (p.47-53)
cf. Jn 13, 21-30 - Mt 26,47-56
- La qualité essentielle et profonde de ma vie, c’est la souffrance que je vais trouver. Seuls les superficiels ne souffrent pas.
Entrer dans l’amour, c’est entrer dans la souffrance. Ce qui est au cœur de Dieu incarné est sa passion et sa mort sur la croix. Il est donc impensable que ma vie court-circuite cela.
Nous rêvons d’une imitation de Jésus-Christ sans montée au calvaire ! Nous trahissons quand nous prenons la tangente.
- Comment Judas a-t-il pu en arriver là ? Las d’attendre peut-être que Jésus se manifeste comme le roi tant attendu ? Peut-on compter sur lui ?
Si Jésus parle même de sa mort, c’est donc qu’il n’y a plus rien à espérer … sinon , pense Judas, à en tirer un peu d’argent en trahissant. D’ailleurs il a fait tant de miracles, il s’en sortira !
« Je pourrais faire appel à des légions d’anges » (Mt 25,53). Mais ce Dieu-là n’existe pas.
Les interrogations de Judas sont aussi nos questions et les raisons de nos trahisons.
Les apôtres, dans leur incompréhension de l’identité de Jésus, espèrent d’ailleurs occuper les meilleures places dans ce royaume dont Jésus leur parle. Qui est le plus grand ? (Mt20,21).
Judas a trahi. Pierre l’a renié. Les autres l’ont abandonné. C’est logique et pas facile de vivre aux cotés d’un personnage de cette envergure.
Jésus n’a qu’une chose à révéler : l’amour . Et l’amour, c’est de mourir pour ceux qu’on aime.
Et Judas découvrant trop tard cet amour-là, se donne la mort…
D.G
Mise à jour : Mercredi 17 Avril 2024, 17:08
Denyse
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