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La Saga d'Abraham

 La Saga d’Abraham

 Bruno REGENT

Ed. jésuites - Fidélité, 2017
240 p.

                                     

La personne d’Abraham, père des croyants,  reste une rencontre incontournable quand on veut réassurer sa foi. On peut relire pour cela le Livre de la Genèse.

Mais celle que nous évoque le jésuite Bruno Régent nous en donne une image bien rafraichie sans pour autant lui enlever de son authenticité.
Approche nouvelle toujours introduite, à chaque chapitre, par le texte biblique, mais dont le commentaire est original car l’auteur donne la parole aux diffèrents acteurs (Abraham, Sara, Loth, Pharaon…) révèlant leur état d’esprit. Et bien évidemment cela nous éclaire sur les diffèrents évènements sans pour autant aller trop loin dans son interprétation des faits.

 Cette  technique littéraire qu’on retrouve dans certains romans actuels (ex. Les loyautés de Delphine de Vigan paru cette année) permet de mieux comprendre les choix des personnages, leurs  motivations profondes et éventuellement de nous identifier un peu à eux.

 Voilà que l’histoire d’Abraham nous interpelle nous aussi dans nos vies d’aujourd’hui . Vies avec nos choix hésitants, nos engagements dans la confiance et pas toujours éclairés comme en plein jour. On ne peut pas dire que ce que Dieu promettait à Abraham lui soit apparu comme des évidences ! Il y a eu de sa part un « oui » à Dieu sans retour mais une marche en naviguant à vue ajustant ses choix et ses pas au fur et à mesure de ses expériences.

 C’est avec grand intérêt et facilité qu’on lit ce livre inspiré et dans lequel on goûte pleinement la saveur de la Parole de Dieu.

 Extrait

 (C’est Abraham qui parle) :

   Mon cœur avait découvert la paix, avec le Seigneur et avec les autres, me sentant estimé et reconnu. J’acceptais de me tenir dans l’espérance.
   Il est vrai qu’avec Sara, la relation était encore un peu compliquée, que l’histoire avec Hagar et la naissance de mon fils Ismaël n’avaient pas aidé à notre entente. Mais on avait quand même trouvé un modus vivendi.
   Sara et moi, nous avions fait un travail intérieur, chacun vers soi et vers l’autre ; nous nous découvrions sous une nouvelle identité, nous appelant d’un nom nouveau.
   Alors que le monde vivait mal, qu’il s’autodétruisait, nous étions indemnes de catastrophes. Et par rapport à mon neveu Loth et à tout ce qui lui arrivait, je m’estimais chanceux.
   Bref, je pensais que j’étais sur la bonne voie, dans une dynamique. (p.148)

 DG
 15.04.2018

Denyse dans 01 - LIVRES - REVUES - Résumés, extraits...2016-2024 - Lu 821 fois - Version imprimable
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