La VIERGE

La Vierge – Femme au visage divin.
Sylvie Barnay

Ed. Découvertes Gallimard  2006 (1ère édition 2001)

                 

Ce livre paru dans la bien connue collection Découvertes Gallimard, n’est pas récent mais garde tout son intérêt par son approche historique très claire , détaillée et superbement illustrée. En une centaine de pages, on suit ce parcours fabuleux de la dévotion à la Vierge entre vérités évangéliques, histoire de France et croyances populaires.
On est frappé du contraste entre la discrétion de Marie, le peu de chose qu’en fait on sait d’elle objectivement  et l’impact qu’elle a pu avoir à travers les siècles, dans la vie des gens qu’ils soient rois ou indigents. Une preuve, si l’en est, de sa maternité divine.
Voici une bonne introduction pour ensuite aller plus en profondeur dans notre relation à Marie. "Porte du ciel" elle semble bien pouvoir nous aider à en trouver le chemin.
D.G

Extraits

- L’icône figure au cœur de l’expérience du christianisme oriental. Reflet visible de l’invisible, elle est une « image » au sens théologique et non pas seulement plastique du terme. Qui contemple l’icône de Marie vénère ainsi son visage d’origine. Elle est image divine, miroir du modèle originel appelé proptotype.
Le monde latin a refusé cette théologie de l’image définie au concile de Nicée (787) pour justifier son culte. En Occident, l’image a une fonction ornementale, didactique et mémorielle. (p.45)

- L’Empire carolingien se disloque ainsi que le pouvoir royal. Apparaissent les « Vierge à l’enfant » en position assise et frontale (réservée à la majesté du Christ) . Elle est sur un trône et porte une couronne. (Vierge d’Orcival, Vierge noire de Rocamadour…). Elle soutient les mouvements de réforme de l’Eglise et règne sans partage sur les monastères (Cluny) où des hommes spirituels rêvent de conduire les hommes charnels vers le salut. (p.52)

- L’arbre de Jessé est une représentation allégorique de la généalogie royale du Christ. Celle-ci part de Jessé endormi, père du roi David et aboutit non à Joseph mais à Marie selon l’interprétation que l’exégèse médiévale donne à la prophétie d’Isaïe sur la base de la traduction latine (Vulgate) de la Bible grecque (Septante) : «  Un rameau (virga) sortira de la souche de Jessé » (Is11,1). Le jeu de mots « virgo/virga » (la Vierge/le rameau) explique le sens de cette lecture. (p.58)

Mise à jour : Mercredi 17 Avril 2024, 17:06
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