Le 17°siècle a connu de grandes personnalités religieuses telles François de Sales, Jeanne de Chantal , Saint Pierre Fourier et l’essor de grandes congrégations. 

«  En 1790, on comptait dans le Royaume de France quelque 55 500 religieuses, mais seulement 44 000 au sens canonique du terme, les « filles séculières » n’en étant pas. Or, à la fin du 19°s. le total des femmes consacrées apprtenant à des congrégations monte à environ 135 000. » (p.5)

Recensant d’abord l’héritage de l’Ancien Régime, l’auteur évoque ensuite le temps désastreux de la Révolution qui veut supprimer tous les religieux tout en étant conscient de leur grande utilité en particulier au niveau social et éducatif. Ce seront 400 fondations nouvelles qui naîtront au cours de ce 19°siècle.

«  Dans la France révolutionnaire, la déchristianisation forcée a entraîné l’exode, la détention, l’exécution de milliers de prêtres réfractaires. Puis dans le même temps, une résistance religieuse dans laquelle l’initiative féminine a été libérée et inventive. Nous sommes très loin d’en connaître tous les aspects. » (p.25)

On est impressionné à la lecture de cette étude approfondie par la multitude de congrégations qui prennent vie, dynamisées par de fortes personnalités  comme Thérèse Couderc (Le Cénacle) ou Jeanne Jugan (Petites Sœurs des Pauvres). L’index fort utile cite plus de 200 congrégations anciennes et nouvelles existant à cette période ! 

C’est un travail de haute précision qu’a mené l’auteur, ayant à cœur sans doute de n’oublier personne, précisant les domaines d’activité, les lieux, les dates. Un chapitre répertorie également les congrégations par régions.

 

Même si l’ouvrage ne relate que très peu le quotidien de ces femmes (c’est plutôt une sorte d’inventaire), il s’élève à travers toutes ces vies données à Dieu et aux plus pauvres un beau parfum de gratuité et de dévouement plus frappant peut-être dans les ordres féminins que masculins.