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Le soir approche et déjà le jour baisse

Cardinal Robert SARAH – Nicolas DIAT

Ed. Fayard 2019
443p.

                                                                    

Le Cardinal Robert SARAH, avec Nicolas DIAT, a déjà publié
Dieu ou rien en 2016 et La Force du silence en 2017 (voir recension sur ce blog).

Sur la route d'Emmaüs, deux pèlerins marchent aux cotés d'un inconnu, qui se révélera être Jésus ressuscité. Ils sont désespérés, leur maître est mort, leurs espoirs en un sauveur sont terriblement déçus. Et à cette heure-là, comme un signe, « le soir approche et déjà le jour baisse ».(Lc24,29)

C'est un peu dans cet état d'esprit attristé que l'auteur Robert Sarah nous emmène faire un état des lieux de l'Eglise d'aujourd'hui détaillant l'effondrement spirituel et religieux, l'homme rabaissé, la chute de la vérité, la décadence morale et les errements politiques.

L'inventaire peu réjouissant de notre monde en décadence ne nous porte guère à l'optimisme et tout comme dans le domaine de l'écologie, si nous ne redressons pas la barre d'urgence, nous courons à notre perte.

On lit avec intérêt et inquiétude ce bilan actuel où le monde et l'Eglise souffrent d'une perte des valeurs et notamment d'un oubli de Dieu que les hommes rejettent par désir d'indépendance et de prétendue liberté.

La photo d'un prêtre en soutane sur la page de couverture n'est pas anodine. Le cardinal serait plutôt conservateur et, tout en s'en défendant, regrette bien souvent le passé et sa rigueur. Mais on peut admirer chez lui un foi authentique et passionnée qui n'a pas peur des mots et du combat pour que les chrétiens et tout homme retrouvent un chemin de vérité, de liberté qui ne peut nous être donné que par notre reconnaissance de Dieu, Créateur et Père qui aime ses enfants.

Il peut arriver qu'un jeune à l'adolescence rejette ses parents par désir d'autonomie, mais vers qui revient-il en priorité quand il est dans la peine ?

Le Cardinal Sarah nous invite à une douloureuse prise de conscience et à une reconversion urgente.

DG


Extraits

 

  • L'Occident vit ce que les pères du désert ont appelé la tentation du démon de midi... on l'appelle l'acédie. C'est une forme de dépression, un relâchement, une lassitude spirituelle... L'âme ne se réjouit plus de connaître et d'aimer Dieu. (p.153)

  • « Rends-moi la joie d'être sauvé ! » (Ps 50). Il est fondamental pour l'Occident de retrouver le sens de l'action de grâce ! L'émerveillement est le propre des enfants... L'incapacité à s'émerveiller est le signe d'une civilisation qui se meurt. (p.160)

  • La crise de théologie morale fondamentale est due à l'obscurcissement du sens du bien. La morale ne vise pas à nous imposer de l'extérieur une loi contraignante. Elle nous indique un chemin vers notre bien. Le bien est fondamentalement la vérité de ce que nous sommes. Voilà pourquoi il est faux de dire que l'Eglise impose un poids, un fardeau trop lourd qui viendrait peser sur la liberté des chrétiens. L'Eglise ne fait qu'indiquer la voie du bonheur plénier et de la vraie liberté. (p.173)

  • On a convaincu nos contemporains que pour être libre, il fallait ne dépendre de personne. Cette erreur est tragique... L'homme ne veut pas recevoir de Dieu son existence et la plénitude de sa vie. Il veut puiser lui-même à l'arbre de la connaissance le pouvoir de façonner le monde... (p.189-191)

Mise à jour : Dimanche 10 Septembre 2023, 19:10
Denyse dans 08- ARCHIVES - Règle de Saint Benoît - Texte et commentaires ch. 1 à 73 - Lu 659 fois - Version imprimable
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