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Par la force des arbres

PAR LA FORCE DES ARBRES

Edouard CORTES

Editions des Equateurs, 2020
142 p.

Toison d'or du livre d'aventure

    
le livre                                         
la bande dessinée

L'auteur,40 ans, dans une passe difficile, ne voit d'apaisement possible que dans la construction d' une cabane dans un grand chêne du Périgord Noir, où il séjournera durant trois mois.

Il ne s'agit pas pour lui de vivre en homme des bois : il a ce qui lui faut de nourriture, un peu de lecture, un confort minimal. Ce printemps en altitude et dans le silence des bois va surtout lui offrir une lecture de la nature qui ne se trouve dans aucun guide ou encyclopédie.

«  J'ai supprimé mes comptes sur les réseaux sociaux... laissé mon téléphone à la maison, pris mon couteau et suis parti en forêt. »

Il va trouver l'apaisement au rythme lent de ses journées animées seulement par la vie de son arbre, de quelques passages d'animaux qu'il observe et avec lesquels, devenu comme l'un des leurs, il noue de petits liens familiers.

Nous partageons avec plaisir et une certaine envie cette aventure simple mais qui demande pourtant courage et renoncement pour, à partir d'une vie déconnectée d'un monde stressant, approcher l'essentiel que la nature enseigne.

Edouard Cortès a entrepris « une métamorphose à l'ombre des forêts » et a puisé dans la force des arbres l'énergie nécessaire pour se relever et poursuivre sa route.

Une très belle version de cette aventure est racontée en BD.

DG


Extraits

- « Cette cabane est réussie, plus encore que je ne l'ai rêvée. Je suis un artisan étonné de ce qui jaillit de ses mains. Les branches m'ont guidé. La cabane a poussé avec l'arbre. On grandit quand on crée quelque chose qui nous dépasse. »  (p.38)

- « J'entends le chant des sources, je pense comme un arbre, converse avec le lézard ou le hanneton, salue d'un geste le renard. J'effleure l'écorce lisse d'un hêtre comme une peau. Et je lis dans une feuille de tilleul, poinçonnée par une chenille, le premier vol d'un papillon. » (p.47)

- «  J'ai résolu pour quelques mois le dilemme de l'homme moderne : celui d'avoir de quoi vivre mais de ne plus avoir le temps de vivre. Je me suis accordé du temps. Mon temps libre m'offre de l'être. » (p.54)

- «  Le geai élève des chênes, les fourmis élèvent des pucerons, les pucerons boivent la sève, les fourmis chassent les parasites des oiseaux, les oiseaux mangent les glands, les pucerons, les fourmis. Tous s'entraident et se dévorent. Tout se lie en un nœud complexe et harmonieux où vie et mort ne font qu'un. Tout est tragique et grandiose dans les infimes symbioses du vivant. La forêt me donne un joyeux vertige. Observant les petites choses sans pouvoir tout comprendre, je me sens minuscule parmi ces choses immenses. » (p.64)

Denyse dans 01 - LIVRES - REVUES - Résumés, extraits...2016-2024 - Lu 38 fois - Version imprimable
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