Mardi 25 Mars 2025
Chroniques bibliques au féminin
Janine ELKOUBY
Ed. Albin Michel, 2013
192 p.
Est proposé dans ce livre le récit de vie de femmes de la Bible, de Eve à Myriam en passant par
Sarah, Rébecca ou Rachel. Mais ce qu'il a d'original est qu'il donne la parole à ces femmes. Ce sont elles qui racontent ce qu'il leur est arrivé.
« Comment est-ce arrivé ? Ils disent tous que c'est de ma faute. 'Elle est sortie'. C'est vrai, je suis sortie. Ils disent tous que si je n'étais pas sortie, rien ne serait arrivé. Moment charnière, moment frontière entre un avant et un après... » (Dina, p.87)
Et Janine Elkouby le fait avec une grande connaissance du texte biblique et beaucoup de délicatesse et sensibilité. Elle aime ces femmes qu'elle nous fait découvrir avec leurs questions, leurs angoisses, leur foi en Dieu. L'autrice reste fidèle aux textes mis en référence, complétés de leurs commentaires du Midrach ou du Talmud. Et il est intéressant que chaque épisode se termine par les passages bibliques dont il s'agit dans l'histoire contée.
A travers ces « chroniques », on s'attache à ces femmes qui nous rejoignent souvent dans leurs interrogations, leurs vies bouleversées , leur force et leur espérance. La Bible est un livre de vie et un chemin vers la lumière et la vérité, aujourd'hui encore.
DG
Extrait : Eve p.15-16
« Abel et Caïn roulent dans la poussière. Ahanant, haletant, tout entiers dans leur désir de meurtre... Oh ! Le cri d'Abel, frappé à mort ! Oh ! Le cri de Caîn, vainqueur et meurtrier ! Oh ! Le détresse des frères tués par le silence et la détresse des mères et des pères qui ne savent pas parler !
Je suis à genoux, ployée au-dessus du corps. Il est couché dans l'herbe du champ, immobile, blanc... L'un est mort, l'autre fuit. C'était inscrit. Comment auraient-ils pu trouver place sur cette terre que chacun voulait pour lui tout seul ? »
Denyse
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Lundi 24 Mars 2025
Libéré, délivré de mon smartphone

« Libéré, délivré de mon smartphone
– 10 jours pour reprendre le contrôle »
de Tanguy Marie Pouliquen aux éditions première partie
Le smartphone rentre insidieusement dans notre vie non sans conséquences sur notre concentration, notre attention, notre équilibre et nous rend dépendant. Ce parcours « pour reprendre le contrôle », proposé par le père Tanguy Marie Pouliquen, est composé de temps de prière et d’exercices pratiques. Il est progressif : 15 minutes par jour pour un détachement en douceur. Qu’y a-t-il à la clé ? Plus de disponibilité intérieure, de la place pour Dieu et nos proches.
Conseillé par la Procure
Denyse
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Jeudi 20 Mars 2025
Les chrétiens dans la Chine de Xi Jinping
Michel CHAMBON DE CLERMONT
Ed. du Cerf, 2025
278 p.
Michel CHAMBON de CLERMONT est théologien et anthropologue des mondes chinois. Il est chercheur à l'université de Singapour et a vécu à Hong Kong, Taïwan et au Fujian.
Beaucoup d'entre nous ont des idées très simplifiées à propos de la vie des chrétiens en Chine. Peu nombreux sur un si vaste territoire d'une autre religion et le plus souvent même sans religion, les chrétiens doivent rester discrets ( mais pas invisibles!) et se soumettre aux aléas politiques et sociaux de ce pays communiste qui impose sa loi. Nous avons eu quelques échos des incidents entre la Chine et le Vatican quant aux hauts et bas de leurs relations et notamment concernant la nomination des évêques et de « l'Eglise souterraine ». Tout ceci est exact mais qu'en est-il exactement de la vie quotidienne des chrétiens, quelle est leur histoire, leurs combats, leur foi ?
Séjournant longuement dans la province du Fujian, en face de l'île de Taïwan,où vivent 4% des chrétiens, l'auteur nous fait d'abord découvrir les campagnes, les villages, les habitants de cette région qu'il prend en exemple, avant de regarder plus précisément leur vie chrétienne. L'impression d'ensemble est celle d'une population tenace dans sa foi, courageuse, entreprenante quant à sa survie comme à l'aide au plus pauvres mais qui se coule dans le moule chinois , ses contraintes, ses répressions. Les chrétiens chinois tiennent aussi à leurs coutumes ancestrales cherchant à les harmoniser aux rites chrétiens. Etonnamment, depuis toujours, catholiques et protestants ont conservé leur indépendance. Chacun chez soi, chacun son lieu de culte , sa communauté et ses activités caritatives. De même qu'il n'y a pas une image unique du chrétien chinois car la diversité est grande. « Religion populaire et religions instituées sont intimement imbriquées. »
L'auteur retrace l'historique de la première évangélisation , la période maoïste puis les années récentes où, comme partout dans le monde, ont évolué les pratiques religieuses marquées par l'exode rural, la vie sociale et l'évolution accélérée des moyens de communication.
Un document de lecture très facile qui éclaire, sous l'angle de la vie chrétienne, ce monde qui occupe une place toujours plus imposante dans notre monde d'aujourd'hui.
DG
Extraits
- Dans les années 1990... les chrétiens étaient à la merci des communautés villageoises qui ne voulaient pas qu'un Dieu étranger vienne vivre ici pour contrarier les divinités locales. Dès lors les chrétiens ont utilisé des terrains privés situés en-dehors des villages pour y construire plus ou moins légalement leur lieu de culte. (p.27)
- Dans un monde communiste où la puissance publique peut se montrer très intrusive et où la compétition économique peut être très intense, les habitants de Nanping aiment aujourd'hui se créer des espaces à eux où ils peuvent boire le thé et passer du temps à bavarder. Cess espaces mi-publics, mi-privés sont le levain de la vie locale. Les cercles protestants et catholiques ont des points de rencontre similaires. (p.79)
- Malgré leur réputation d'un certain conservatisme religieux, les catholiques chinois, et notamment ceux néo-urbains – qui constituent désomais la majorité des fidèles – font preuve d'une flexibilité incontestable et souvent, d'une réelle détermination pour adapter leur attachement croyant au contexte où ils vivent... tout en espérant que leur foi n'est pas un danger pour le pays, bien au contraire. (p.210)
Mise à jour : Jeudi 20 Mars 2025, 20:39
Denyse
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Jeudi 06 Mars 2025
Chemin de croix
CHEMIN DE CROIX
Romain LIZE
Méditations de Dom André LOUF
Editions Magnificat, 2022
127 p.
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Romain Lizé est directeur adjoint de la revue mensuelle Magnificat
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Dom André Louf (1929-2010) , moine trappiste renommé, fut abbé de l'abbaye cistercienne du Mont-des-Cats.
En ce temps de Carême, ce beau livre peut nous accompagner et nous aider à avancer vers Pâques.
Grand format, très illustré, coloré, aux chapitres clairement titrés, il se décompose comme l'indique son titre, en quatorze étapes, celles du Chemin de Croix de Jésus.
Chaque chapitre se subdivise en quatre parties :
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une introduction priante avec un lien audio
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un extrait de la Parole de Dieu
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une méditation et
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une prière écrites par Dom André Louf, pour le Pape Jean-Paul II, à l'occasion du chemin de croix du Colisée le vendredi saint 2004.
Dom André Louf a toujours eu le souci, à travers ses conférences et ses livres, d'initier à la vie intérieure. Conscient des vies hyperactives mais souvent sans repères de notre monde d'aujourd'hui, capable d'un grand discernement et bénéficiant d'acquis en sciences humaines, André Louf devenu ermite à la fin de sa vie, savait montrer le chemin de la contemplation. Nous sommes tous dotés d'une vie intérieure sans en être toujours spontanément maîtres. L'Esprit de Dieu nous habite et nous avons à le laisser agir ; c'est l'oeuvre de la grâce qui suppose un certain abandon pour que s'éveille ce qui est encore caché dans « nos profondeurs » et qui est bien plus nous-mêmes que ce que nous en laissons paraître ou croyons être ; En ce temps de carême, il est bienvenu, de retrouver dans nos journées des temps de silence et de solitude qui peuvent nous aider à trouver une nouvelle respiration , davantage de liberté et un équilibre nécessaire pour ne pas dériver.
Il y a quelques jours, un moine, trappiste lui aussi, concluait ainsi son homélie adressée à sa communauté et à l'assemblée présente :
« Un carême donc pour vivre plus et mieux, pour s’offrir à la joie de la vie, pour se préparer à communier par l’intime à la vie ressuscitée du Christ. »
A chaque page de ce livre, de saisissantes illustrations pleine page d'oeuvres de l'art sacré invitent à la contemplation.
« Jésus, victime innocente du péché,
accueille-nous comme tes compagnons
sur la route pascale qui conduit de la mort à la vie,
et apprends-nous à vivre le temps que nous passons sur terre
enracinés dans la foi en toi,
qui nous as aimés et qui t'es livré toi-même pour nous.
Toi qui es le Christ, l'unique Seigneur,
et qui vis et règnes pour les siècles des siècles. »
Amen (p.11)
DG
Mise à jour : Samedi 15 Mars 2025, 17:08
Denyse
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Vendredi 21 Février 2025
Les Amis des Monastères
Les Amis des monastères
n°221 – janvier-février-mars 2025
Le revue « Les Amis des Monastères » nous offre ce trimestre un remarquable numéro consacré à l'abbaye cistercienne de Sept-Fons dans l'Allier.
© D.G *
Une abondante et belle iconographie illustre le propos et confirme la qualité de la revue qui au premier regard donne envie d'être lue. On y découvre des documents anciens, les activités des moines au quotidien, des portraits de belles figures monastiques comme celles de Père Jérôme (9 pages lui sont consacrées) ou de Frère Théophane.
La rédaction est assez originale dans sa conception loin d'une simple juxtaposition d'articles. Un beau travail. Flotte tout au long des articles la volonté de transmettre non seulement des témoignages de vie mais aussi l'esprit cistercien et « l'art d'être disciple » : fidélité à la tradition, aux anciens et à la Règle de saint Benoît incontournable, rigueur de la vie monastique qui donne un cadre précieux à la vie spirituelle de chaque moine et surtout au fil des pages, le pourquoi de leur vocation. Dieu est à l'origine de leur appel, au cœur de leur quotidien et le but de leur quête et de leur espérance. Un amour inconditionnel pour Dieu, exigeant, éprouvant parfois (« un monastère est une forge ») mais aussi chemin vers les humbles profondeurs de soi-même autant qu'épanouissement dans la charité pour les frères et la vie communautaire
© D.G *
Un monastère et ses moines ou moniales, c'est tout de même un autre monde, « une réalité cachée » (Dom Thomas Getti, abbé de Sept-Fons) derrière les hauts murs devenus un peu symboliques de nos jours, avec un idéal poussé à l'extrême « qui a son origine en Dieu », guidé par l' Abbé qui tient la place du Christ.
Construction fragile parfois, on le sait, sujette aux aléas d'une société qui évolue en accéléré . Elle se voudrait l'image d'une approche du paradis sur terre , rien de plus en fait que ce que dit le Pape François dans ses messages de paix et de fraternité pour tous les hommes.
Le monastère lui, s'en donne les moyens par la prière, le chant, le travail, la vie fraternelle, le tout animé sans cesse par le souffle de l'Esprit.
La revue ne fait pas d'état des lieux, n'insiste pas sur les problèmes contemporains mais témoigne du bonheur de ces moines cisterciens en ce XXI° siècle. Si là est le vrai bonheur, on se demande alors pourquoi les monastères se vident … mais ce n'est pas le cas de l'abbaye de Sept-Fons bien peuplée.
« Je vous conseille, mes chers enfants, de me prendre chacun à votre ceinture et de me traîner partout avec vous. » (Dom Eustache de Beaufort – réformateur de Sept-Fons,17°s.)
* photos personnelles ne figurant pas dans la revue
Mise à jour : Samedi 22 Février 2025, 22:30
Denyse
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Dimanche 02 Février 2025
Pour moi, vivre c'est le Christ !
POUR MOI, VIVRE C'EST LE CHRIST !
Mgr Jean-Pierre CATTENOZ
Entretiens avec Yohan PICQUART
Ed. Parole et Silence 2024
318 p.
Sous forme d'un dialogue entre Mgr Jean-Pierre CATTENOZ et le journaliste Yohann PICARD, ce livre retrace le parcours peu banal et particulièrement varié de ce prêtre d'origine lorraine.
De la Trappe à l'Afrique, d'une vie de moine à la vie de petit frère de Foucauld, d'une fraternité monastique à une vie carmélitaine au coeur du monde, d'une vie de prêtre diocésain à celle d'archevêque d'Avignon, Mgr Cattenoz témoigne des merveilles de Dieu à travers ses souvenirs, des rencontres et anecdotes, réflexions de fond et actualités de l'Eglise.
Sa vie n'a pas été, loin de là, un long fleuve tranquille mais à travers de multiples appels, Mgr Cattenoz souligne avec insistance combien il a été à l 'écoute de l'Esprit-Saint ce qui n'est pas, on le sait, un gage de confort et de relations faciles. On peut s'interroger cependant, et certains chrétiens l'ont fait durement à son sujet confrontés à des décisions pas toujours partagées, sur son tempérament un peu vif et intransigeant. D'ailleurs, il s'en explique et même s'en excuse mais sans renier ses choix.
Au cours d'une conférence qu'il a donnée à Pont-à-Mousson au sujet de son cursus et au cours des messes qu'il célèbre, on reconnaît un tempérament bien trempé et un vif désir de partager la foi qui l'habite et le souci qu'il a d'encourager une assemblée à témoigner par des actes de l'amour de Dieu .
Sa priorité est de sensibiliser davantage à l'action de l'Esprit-Saint en nous, l'Esprit n'étant pas là pour soutenir nos attentes et nos efforts mais davantage pour inspirer nos actions.
Selon Mgr Cattenoz, sa vie a été constamment réponse à ce que lui soufflait l'Esprit-Saint . C'est seulement ainsi, dit-il, qu'on peut dire « Pour moi, vivre, c'est le Christ ! ».
Aujourd'hui, Mgr Jean-Pierre Cattenoz vit une retraite active au service du diocèse de Nancy, sur le secteur de Pont-à-Mousson.
DG
Extraits
- J'ai passé des soirées entières au milieu des bergers nomades qui mémorisaient des milliers de vers et étaient capables de les réciter et de les transmettre. Ils avaient vraiment cet art de cultiver la puissance de la mémoire. Il m'arrivait souvent de discuter religion avec eux ….Ils avaient tout à fait compris la présence de Dieu dans l'Eucharistie... J'aurais pu passer des journées entières à les écouter tant ils étaient des bibliothèques vivantes et incarnaient la sagesse des anciens. (p.42)
- J'ai toujours eu le sentiment, au long de mon existence, que le bon Dieu traçait mon chemin étape par étape et que tout se succédait sous la conduite de la Providence (p.55).
- Le principe fondamental du Renouveau Charismatique est de se mettre à l'écoute de l'Esprit-Saint et de se laisser conduire par Lui. (p.86)
- [A Avignon], je n'ai pas su ou pu établir un dialogue avec mes frères prêtres pour pouvoir les aider à s'ouvrir à la nécessité de dynamiser notre diocèse...Je reconnais avoir un tempérament fonceur, qui m'a sûrement conduit trop souvent à dire les choses en manquant de nuances et d'écoute. (p.206)
- Dieu est à l'oeuvre par l'Esprit-Saint d'une manière bouleversante et il m'apprend à me laisser habiter et conduire par Lui. Je vis dans un monde où les merveilles de Dieu sont extraordinairement présentes, même si trop de gens n'arrivent plus à les voir. (p.318)
Denyse
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Mercredi 29 Janvier 2025
Le Beatus de Saint-Sever
LE BEATUS DE SAINT-SEVER
sous la direction de Charlotte Denoël
Ed. Citadelles et Mazenod / Bibliothèque Nationale de France - 2024
255 p.
Voici une splendide édition d'une étude collective du manuscrit « Le Beatus de Saint-Sever » réalisé au XI°siècle dans l'abbaye gasconne de Saint-Sever (Landes) Il s'agit d'un récit commenté et illustré de l'Apocalypse de saint Jean. Il s'adressait surtout aux moines de l'abbaye mais également manifestait le prestige et l'autorité spirituelle et temporelle de l'abbaye.
Les amateurs de manuscrits médiévaux et de leur iconographie haute en couleur, de leur calligraphie parfaite seront comblés par la découverte page après page de ce livre d'art grand format qui nous révèle aussi la richesse et la complexité de ce commentaire en textes et en images de l'Apocalypse de saint Jean.
L'iconographie abondante est remarquable et permet d'apprécier en détail de véritables œuvres d'art qui ne laissent rien au hasard tant elles se réfèrent au texte de l'Apocalypse , à la symbolique des couleurs et à l'héritage artistique d' enluminures plus anciennes ou locales.
Abbatiale de Saint-Sever - Tympan et chapiteau du XI°s.
© D.G - Photos personnelles ne figurant pas dans le livre
Est mis notamment en valeur, le dessin d'une des plus anciennes mappemondes connues, explication visuelle de l'ordre du monde, de la signification de l'histoire de l'humanité doublée d'une interprétation biblique.
En goûtant à ce livre et aux recherches de différents auteurs qui en ont permis la réalisation, c'est tout un monde qui s'ouvre au lecteur : histoire, géographie, art, calligraphie, enluminures, textes bibliques, croyances...
Cette édition de la BNF est le résultat d'abondantes recherches collégiales menées sur le manuscrit au moyen de technologies les plus avancées, qui nous permettent une compréhension de ce chef d'oeuvre.
Passionnant ! ….autant que furent sans aucun doute passionnés les moines à l'origine de ces manuscrits.
DG
Mise à jour : Mercredi 29 Janvier 2025, 22:55
Denyse
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Samedi 25 Janvier 2025
Une autre Eglise est possible !
UNE AUTRE EGLISE EST POSSIBLE !
20 propositions pour sortir de la crise catholique
Laurent GRZYBOWSKI – Anne GUILLARD
Ed. Temps présent, 2019
152 p.
Laurent GRZYBOWSKI, 63 ans, est un journaliste français, spécialiste des questions sociales et religieuses, auteur et conférencier. Il est aussi auteur et interprète de chants religieux et liturgiques.
Anne GUILLARD , 33 ans, est docteur en sciences politiques et en théologie à l'université de Genève.
Depuis des années les catholiques sont dans une situation chronique d'inquiétude en voyant leurs églises se vider, le nombre de prêtres diminuer, leurs efforts missionnaires mis à mal par l'indifférence sans parler des nombreux scandales qui donnent de l'Eglise, une image peu séduisante voire même repoussante.
Depuis des années, un « petit reste » tout de même un peu abasourdi mais qui garde l'espérance et confiance en Dieu, est en quête de réformes, de nouvelles approches, non pour (re)conquérir des fidèles mais pour que le message de l'Evangile passe mieux dans notre monde qui change à grande vitesse et pas toujours pour le meilleur.
Dans ce livre très accessible à tous, au fil de vingt propositions, des pistes concrètes sont avancées.
Chaque court chapitre précise les problématiques et ouvre des portes.
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Que les femmes et les hommes dans l'Eglise soient égaux, en droits et en pratique.
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Que l'Eglise catholique ne se réduise pas à sa hiérarchie
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Que les laïcs se prennent en main
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Que le pouvoir pastoral dans l'Eglise ne soit pas réservé aux ministres ordonnés mais qu'il soit partagé avec des laïcs élus, formés, volontaires ou mandatés.
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Que le célibat soit un choix personnel et non imposé et que la formation des prêtres soit plus en prise avec le réel.
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Que l'Eglise soit une communauté de frères et sœurs, coresponsables de l'annonce de l'Evangile.
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Que dans les discours des prêtres et des évêques, le souffle de l'Evangile reprenne la première place et que tous les catholiques privilégient des paroles d'espérance
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Que change notre regard sur la sexualité
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Que nous apprenions à vivre, à croire et à célébrer ensemble
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Que nos églises soient toujours des lieux d'hospitalité
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Qu'il existe une véritable alliance avec les plus pauvres
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Que l'éveil à la foi soit réhabilité
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Que cesse la confusion entre mission et prosélytisme
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Que l'Eglise soit un instrument de réconciliation de la famille humaine
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Que nous nous engagions résolument dans le dialogue interreligieux
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Que l'Eglise se laisse convertir par le Christ et que nous aimions l'Eglise
Le livre s'achève de façon très pragmatique par une double page de questions que nous pourrions nous poser individuellement, dans nos familles, nos paroisses, nos communautés. Cette proposition de réflexion mérite vraiment notre attention et peut nous aider à revoir notre vie chrétienne et à avancer avec plus d'espérance et de joie. Il y a urgence !
Une large bibliographie sur le sujet est également proposée et nous invite à aller plus loin.
DG
Mise à jour : Lundi 27 Janvier 2025, 17:28
Denyse
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Samedi 11 Janvier 2025
Présence de saint Bernard
n°125 / 2° semestre 2024
D'hier à demain, les laïcs cisterciens
Des communautés laïques en camps de base
Nous connaissons l'existence, parmi bien d'autres, des fraternités de laïcs franciscaines, dominicaines, carmélitaines, rattachées à saint François, saint Dominique ou au Carmel. Quelques-unes sont évoquées dans cette revue.
Mais connaissez-vous les fraternités de laïcs cisterciens qui vivent en lien avec des abbayes cisterciennes ?
Ce numéro 125 de Présence de saint Bernard édité par des laïcs cisterciens de la Grange Saint Bernard de Clairvaux, offre une série d'articles particulièrement intéressants sur l'origine et la vocation de ces laïcs qui se sentent appelés à vivre de la spiritualité cistercienne.
A priori, il pourrait y avoir contradiction entre une vie de chrétien engagé dans le monde, marié ou célibataire, homme ou femme, exerçant une activité professionnelle ou étant à la retraite et la vie monastique contemplative de moines et moniales cisterciens .
On pourrait craindre, comme le souligne la revue, une confusion des genres, une formule bâtarde qui d'ailleurs, à l'origine, avait pu mettre l'Ordre cistercien sur ses gardes.
L'histoire des laïcs cisterciens a déjà un long passé de près d'une quarantaine d'années
bien retracé dans cette revue 125 avec un certain « coup de foudre » de l'Esprit-Saint en 1998, année du 9° centenaire de la naissance de saint Bernard.
De nombreux laïcs se sont sentis interpellés et ont, au fil des ans , mis en œuvre dans la joie et parfois dans les épreuves, cette naissance difficile d'un nouveau rameau cistercien que l'Ordre a aujourd'hui accueilli comme faisant partie de la Famille cistercienne.
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Pierre-Alban Delannoy explique très bien l'identité laïque cistercienne, sa vie propre et ses liens avec le monastère. La formule est quand même assez originale, mais réaliste et dans un esprit synodal , et elle fait ses preuves quant à la maturité actuelle des groupes. Une aventure passionnante !
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Le rôle pionnier de Dom Bernardo Oliveira, abbé général de l'Ocso dans les années 2000, est évoqué et souligne que l'histoire cistercienne et son charisme se sont ouverts, au cours des siècles, en prenant des formes variées et pourquoi pas au charisme spécifique des laïcs cisterciens peut-être bienvenu en ces temps où la population monastique se raréfie ?
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Pascal Sonzogni développe ce qui peut justifier l' « appartenance des laïcs cisterciens à la grande famille cistercienne » et quelles sont les valeurs sur lesquelles ils fondent leur vocation.
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Denise Baudran qui vit à la Grange cistercienne de Clairvaux dans l'Aube, intitule son article : « Nous ne sommes pas des parfaits ». Effectivement, c'est notre lot à tous. Elle rappelle les tâtonnements des débuts, les douleurs de l'enfantement qui à mon sens n'ont rien d' « infantiles » ce qui peut-être blessant, mais plutôt vulnérables à cette époque du fait de leur inexpérience, celle de découvreurs qui ont abordé un continent inconnu et parfois s'y sont brisé les ailes. Sans doute fallait-il en passer par là sur ce « lent chemin vers l'autonomie » et se réjouir aujourd'hui, comme il est cité, que la flamme continue à briller, à se développer et non à végéter.
-
Quel meilleur point de la situation que « L'esquisse d'un bilan » faite par Frère Olivier Quenardel , moine de l'abbaye de Cîteaux qui a accompagné et soutenu le groupe de laïcs associés à son abbaye dont il fut l'Abbé. D'autres moines ont pris la relève.
-
En dernier chapitre de la revue est judicieusement choisie l'enquête sur l'aventure très bien relatée de la fraternité de laïcs de l'abbaye d'Orval en Belgique, au cheminement longuement réfléchi et bien accompagné par des moines d'Orval mais aussi par d'autres laïcs cisterciens.
- Un excellent numéro de Présence de saint Bernard qui informe et à la fois transmet le charisme cistercien millénaire sur lequel l'Esprit-Saint souffle toujours du neuf en s'ajustant à la Parole de Dieu et au monde d'aujourd'hui.
Pourquoi pas, pour vous lecteur, une invitation (ou un appel ?) à en savoir plus ….
www.laicscisterciensgrangeclairvaux.fr
e.m : contact@laicscisterciensgrangeclairvaux.fr
tel. 03.25.27.29.41
Denyse
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Théologie de l'espérance
- THEOLOGIE DE L'ESPERANCE
Emmanuel DURAND
Ed. du Cerf, 2024
Emmanuel DURAND est dominicain, théologien et professeur à l'Université de Fribourg.
L'Espérance est le mot-clé choisi par le pape François pour cette année jubilaire.
Pourtant, est-ce si facile d'espérer, n'est-ce pas nourrir des illusions ? Espérer la paix dans le monde, espérer la justice, l'égalité auxquelles les hommes aspirent, espérer en la vie éternelle pour le croyant est-ce s'évader d'un monde trop dur et croire à l'impossible ?
Notre temps où les crises s'accumulent pousse les hommes et les femmes à s'inquiéter très sérieusement pour leur avenir.
Emmanuel Durand nous invite ici à reconsidérer, sous l'angle spécifique de l'espérance, les mystères centraux de la foi chrétienne : Dieu, la création, le Christ, l'Esprit Saint, la charité, etc. Sa conviction : l'espérance en Dieu est vitale dans les situations fermées où le salut n'est plus représentable.
Nos histoires de vie exigent d'affronter bien des seuils, des deuils et des impasses. L'être humain est foncièrement un résistant et l'espérance lui permet de rester debout.
« Espérer c'est choisir de ne pas fermer mon regard, de ne pas me convaincre qu'il n'y a plus aucune possibilité pour moi de vivre....Moi qui suis croyant, j'y vois une affinité avec Dieu. Une réponse à quelque chose qui vient de Dieu dans le cœur de l'homme. » (Emmanuel Durand, interview de l'hebdomadaire La Croix du 4 janvier 2025)
Ce livre n'est pas toujours facile à lire et on a du mal parfois, à suivre les réflexions de l'auteur quand il parle dans un langage de théologien qui n'est pas à la portée de tout le monde. Mais le sujet est difficile et sa transmission suppose quelques pré-requis... mais aussi de notre part un effort de lecture que nous ne regretterons pas.
L'année jubilaire, si nous y veillons, nous donnera sans aucun doute l'occasion d'approfondir les vertus de l'espérance et d'ouvrir notre cœur à ce qui ne se voit pas toujours à l'oeil nu.
Comme l'écrivait Charles Péguy dans Le porche du Mystère de la deuxième vertu :
« L'Espérance est une petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de Noël... Espérer est difficile... il faut avoir reçu une grande grâce... C'est elle qui entraîne tout... Elle voit ce qui sera. Dans le temps et dans l'éternité. »
DG
Extraits
- A la Croix, l'Esprit est transmis alors que tout semble perdu et, à partir de la Pentecôte, il provoque des franchissements inattendus de frontières, jusque là impensables (p.14)
- Il serait irresponsable de vivre nos engagements courants et nos tâches quotidiennes en visant ou en attendant délibérément l'impossible. Nous avons la responsabilité de prévoir, de planifier et d'agir dans le domaine du possible. Pourtant, de facto, la vie ne se limite pas à ce champ-là. [Celà] reviendrait à exclure tout imprévu, toute impasse, toute nouveauté ; autrement dit, à passer à côté des points critiques et du sel de la vie humaine en sa condition temporelle... Que traverser la mer Rouge à pied sec , nul ne le sait avant de s'y être engagé ; ce n'est qu'une fois la traversée accomplie qu'on estime que c'était une possibilité.(p.21-22)
- [ Il faut parfois] chercher en-dehors du visible ce qui n'est accessible qu'à la foi. Seule la foi est le sens perceptif de l'invisible. (p.28)
- Espérer suppose de consentir à une posture inconfortable... Dans des situations obscures ou des contextes fermés, l'espérance maintient ouverte la possibilité du bien, sans pouvoir anticiper l'actualité et le profil de celui-ci... L'acte d'espérer est alors remise de soi aux événements, à autrui ou à plus grand que soi. » (p.67)
- Jésus atteint en premier le terme de l'espérance. Il devient alors principe d'espérance pour ses disciples, et pas seulement modèle. (p.68)
- Le sens missionnaire de Jésus est d'une lucidité pénétrante. Jésus voit clair. Il discerne les moments, les situations et les personnes. Il perçoit, non seulement les contextes de fermeture désolante, mais aussi des possibilités d'ouvertures insoupçonnées. (p.73)... Les croyants sont réellement reliés par la foi à la gloire de leur sauveur et devancier.(p.90)
- Chez nous, l'espérance s'accompagne d'un fort coefficient d'obscurité . (p.76)
- L'assurance, l'endurance et la persévérance sont des propriétés de l'espérance. (p.87)
Mise à jour : Dimanche 12 Janvier 2025, 19:22
Denyse
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Mercredi 18 Décembre 2024
Histoire de la vie religieuse
ANNEE 2024
HISTOIRE DE LA VIE RELIGIEUSE
Daniel MOULINET
Ed. du Cerf, 2024
324 p.
Daniel MOULINET est prêtre du diocèse de Moulins, professeur d'histoire moderne et contemporaine de la Faculté de théologie de l'Université catholique de Lyon.
Daniel MOULINET déroule le récit de la vie religieuse essentiellement en France de façon précise et concise ne pouvant en 300 pages que résumer une histoire aussi riche et variée où se mêlent étroitement politique et religion. La lecture en est assez austère mais facile grâce à des chapitres bien titrés et , en fin de volume, un glossaire, une bibliographie très claire, un index des noms de personnes et un autre des ordres cités, ce qui est fort utile pour exploiter cette mine.
On va retrouver les grands ordres et congrégations : chartreux, bénédictins, cisterciens, franciscains, clarisses, dominicains, jésuites et nouvelles communautés, chacun ayant un charisme particulier. A travers cette diversité, on perçoit une grande ligne de fond où suivre le Christ est étroitement lié à la charité et la fraternité.
C'est un panorama assez extraordinaire qui nous est offert ici où la foi, la fidélité, la persévérance et aussi l'endurance des ordres et congrégations sont mis à rude épreuve à travers les siècles, les pouvoirs et les révolutions. On traverse des périodes où la vie religieuse est en pleine expansion comme au 12°s. ou au 19°s. et des périodes éprouvantes de contrainte et de confiscation.
Mais la foi en Dieu a une résistance hors du commun ( elle est divine!) et si de nos jours, elle connaît à nouveau des crises et de profondes remises en question et déstabilisations, il n'y a pas lieu de désespérer, elle saura trouver un nouveau souffle. Le Pape François s'y emploie et très certainement l'Esprit-Saint aussi.
DG
Mise à jour : Samedi 11 Janvier 2025, 21:04
Denyse
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Jeudi 05 Décembre 2024
La mort n'est pas ce que vous croyez
La mort n'est pas ce que vous croyez
La joie d'espérer
Laurent STALLA-BOURDILLON
Ed. Desclée de Brouwer, 2024
258 p.
Voici un titre qui interpelle ! La mort n'est-elle pas la fin de tout ? Ce bout de la route qui nous est commun à tous, grands et petits, pauvres et puissants, auxquels même certaines personnes aspirent tant leur vie est rude, est-il vraiment sans issue, a-t-il gouverné nos vies ?
Le sous-titre « La joie d'espérer » annonce d'emblée que le passage par la mort est riche d'espérance et plus encore, il serait une joie...
Pourtant la nature devrait être déjà pour nous un indice d'espérance : hiver qui voit mourir les plantes et tomber les feuilles des arbres, se cacher certains animaux qui hibernent, tomber la nuit à peine l'heure du goûter passée. Et pourtant, à ces moments-là déjà nous sommes dans l'attente, dans l'espérance du réveil, du renouveau printanier. De même que le temps liturgique de l'Avent nous prépare au rappel d'un événement stupéfiant.
Laurent Stalla-Bourdillon, prêtre de l'archidiocèse de Paris, nous impressionne tout au long des pages de ce livre par sa certitude et par de courts chapitres à méditer lentement : il nous invite à entrer dans l'espérance et la confiance : notre vie sur terre nous prépare à une vie nouvelle et la mort est un passage qui ouvre sur une transformation que Jésus Fils de Dieu nous a annoncée par sa naissance, sa vie, sa mort et sa résurrection.
« Je ne meurs pas, j'entre dans la Vie » a dit à ses sœurs sainte Thérèse de Lisieux au seuil de sa mort.
« Qu'y a-t-il donc dans le fait de mourir que nous ne voyons pas ? … qu'allons-nous devenir ? » (p.14) . « Quelles sont nos raisons de vivre ? » (p.18).
Certes, cela n'a rien d'évident et c'est la foi seule qui nous est proposée par la grâce de Dieu qui peut ouvrir nos âmes et nos cœurs à l'éternité. L'Eglise, avec ses hauts et ses bas très humains, mais aussi la Parole de Dieu sont là pour nous orienter, nous ouvrir à cette joie de percevoir un peu dès maintenant que notre vie terrestre est comme une terre qu'on travaille longuement, durement souvent, afin de lui permettre de porter des fruits dont nous avons déjà un avant-goût en particulier dans nos relations fraternelles avec les autres, dans nos combats pour la justice et la paix. « L'Eglise est un corps vivant, source de vie ».
La société nous pousse même aujourd'hui à être réduits en cendres le plus vite possible pour ne pas déranger (p.14). Ne sommes-nous qu'un corps sans âme puisque celle-ci est invisible ? Que faisons-nous de l'Esprit qui nous fait vivre ? D'où vient-il? « Qui suis-je ? Et si j'étais beaucoup plus que l'enfant de mes parents ? » (p.54)
C'est bien à la lumière de la Parole biblique, de la Parole de Dieu que le sens de nos vies s'éclaire.
L'auteur attire notre attention sur le fait que le monde est bien l'oeuvre d'un créateur, mais que cette œuvre sera accomplie par notre nécessaire participation. D'où l'importance de notre vie terrestre. Si nous le voulons bien.
La transgression fatale des personnages symboliques que sont Adam et Eve est à l'origine de notre aveuglement et de nos tentations de désobéissance à Dieu. Jésus est venu nous aider à retrouver une relation de confiance en l'amour de Dieu.
Quel est le sens de notre condition mortelle ? (p.77) Elle est la « promesse inouïe de connaître enfin qui est Dieu et qui nous sommes. » . C'est l'aspiration première des croyants, des moines et moniales. « Je veux voir Dieu » disait le Père carme Marie-Eugène. Alors qu'Abraham, nous dit la Bible, ne pouvait voir Dieu « que de dos » !
Nous ne voyons la mort que comme une « privation de vie » alors qu'elle est « le chemin d'accès à la Vie véritable » (p.79)
« Si, comme l'affirme la foi chrétienne, le Christ a vaincu la mort, la mort perd son titre de fin de vie. La mort n'est en rien une fin définitive pour l'homme. Si tous les hommes doivent mourir, ce n'est plus pour cesser de vivre, mais pour que, traversant la mort, ils puissent ressusciter et entrer dans un nouvel état du corps, immortel et incorruptible. » (p.117)
Ne soyons pas étonnés d'être dépassés par une existence qui ne dépend pas que de nous « et ne s'explique pas à la seule lumière de la raison humaine » (p.140) Cela nous demande une certaine humilité qui ne nous est pas naturelle !
L'auteur souligne également combien le principe de laïcité « prive les citoyens d'un horizon d'existence transcendant le temps et les limite seulement à un état du corps » et non de la personne.(p.191). Pour la société, par sa mort, le défunt n'est plus, il a disparu, il n'a plus aucune existence. La vie spirituelle est disqualifiée . « La vie des morts reste un tabou absolu » (p.192). L'Etat n'a pas de prise sur l'au-delà et en nie en quelque sorte l'existence dans le cœur et la pensée des citoyens.
« La mort nous prive seulement d'un état du corps pour nous disposer à accéder à un autre état du corps, l'état de ressuscité sur lequel la mort et la souffrance n'ont plus de pouvoir. Cela justifie toutes les chapelles et les cathédrales du monde. » (p.214) à l'heure où la foi chrétienne semble s'éroder gravement mais aussi où l'Eglise et l'Etat célèbrent aujourd'hui même la remarquable reconstruction de Notre-Dame de Paris par tant d'hommes, de femmes et de corps de métier.
« Oh! je voudrais qu'on écrive mes paroles, qu'elles soient gravées en une inscription,
avec un ciseau de fer et du plomb, sculptées dans le roc pour toujours!
Je sais, moi, que mon Défenseur est vivant, que lui, le dernier, se lèvera sur la poussière.
Avec mon corps je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu.
Moi-même je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas. »
Livre de Job19, 23-27
DG
Mise à jour : Jeudi 5 Décembre 2024, 20:51
Denyse
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Sommaire
- 00 - Paroles du mois : le temps du Carême
- 01 - LIVRES - REVUES - Résumés, extraits...2023-2024-2025
- 010 -Liste LIVRES recensés 2023-2024-2025
- 02 - LIVRES recensions - Archives
- 04 - SPIRITUALITE CISTERCIENNE - Saint Bernard de Clairvaux
- 08- ARCHIVES - Règle de Saint Benoît - Texte et commentaires ch. 1 à 73
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